Le premier trajet est déjà une épopée en soi : un retard, une correspondance loupée, et hop, le périple Bruxelles-Prague (en République tchèque) dure 19h au lieu de 12 ! Première étape d'un Interrail où ce groupe d'Ambassadeur·rice·s aura le temps de voir les paysages défiler. Hongrie, Italie, Slovénie, Allemagne... chaque contrée traversée est une révélation. Certain·e·s des jeunes voyageur·euse·s quittent la Belgique (ou leurs parents) pour la première fois. Et c'est là que l'aventure commence... Parce que partir en groupe, de douze Bruxellois·es ayant entre 18 et 25 ans, c'est déjà en apprendre beaucoup sur les autres et sur soi. On découvre des personnalités, des amitiés naissantes, on assume la fatigue, on fait tomber les masques. Nos propres frontières en quelque sorte.
Coordonner un tel voyage, on ne va pas se mentir, c'est très énergivore. Alors pourquoi, ou comment, Ryan s'est-il (re)motivé pour monter le projet Zénith, après avoir créé de toutes pièces Horizon il y a deux ans ? "Après le premier voyage, j'étais épuisé. Mais par la suite, en produisant la vidéo qui serait montrée à l'ensemble de l'asso, je me suis remémoré tous les points positifs de ce projet. Ce que ça avait apporté à chaque jeune, mais aussi à moi-même." Alors Ryan se motive et s'interroge sur une nouvelle thématique : nos frontières. Certaines sont structurelles, d'autres symboliques. Mais est-ce qu'elles séparent les peuples ou est-ce qu'elles nous unissent ? "Les Ambassadeur·rice·s se sont rendu compte que la culture est souvent liée à une nation, mais qu'elle a en général été influencée par l'histoire. Certains des pays qu'on a visités ont appartenu à plusieurs empires. Ce qui a marqué les jeunes, c'est que malheureusement nos points communs sont parfois négatifs, comme c'est le cas de la précarité, bien trop universelle. En Hongrie, ce qui nous a directement marqué en sortant de la gare, c'est une personne sans-abri couchée dans le tram. De Budapest à Bruxelles, les politiques ne prônent pas l'équité sociale. On est témoins des dérives."
Le lieu qui les a le plus surpris ? "Budapest ! Entre l'image qu'on s'en fait, et la beauté de l'architecture, il y a un monde ! C'est sublime."
Et l'endroit le plus magique ? "Naples ! C'est la chaleur, le fourmillement... et Maradona ! Et puis on a aussi eu la chance de visiter Pompei."
Merci au BIJ et à l'Union européenne de nous avoir permis de concrétiser le projet Zénith. Sur 33 candidatures, 7 jeunes ont été sélectionné·e·s pour s'associer aux porteur·euse·s de projet.
D'ici quelques mois, une grande carte interactive sera installée dans nos bureaux, afin de parcourir le monde à distance, en reprenant ce voyage, mais aussi tous ceux que notre association a déjà pu réaliser, et ceux à venir.